10 métaphores pour progresser à cheval

Je ne sais pas vous, mais depuis que je monte à cheval, mes coachs ont toujours utilisé beaucoup de métaphores pour m’aider à ressentir le bon geste, la bonne sensation et pour me faire progresser à cheval. Plus ou moins pertinentes ou tirées par les cheveux, elles ont au moins eu l’avantage de me marquer. 

Il faut même reconnaître que certaines d’entre elles ont vraiment déclenché quelque chose en moi et m’ont beaucoup apporté. Une simple image peut parfois nous aider à progresser à cheval plus rapidement. Je les utilise aujourd’hui régulièrement dans le travail de mes chevaux mais également en coaching avec mes cavaliers ou encore lorsque je rédige des formations.

Le feeling, le ressenti à cheval sont des termes que l’on entend beaucoup. Mais quoi de plus complexe que de décrire un ressenti ? On a parfois l’impression que soit on sait sentir, soit c’est définitivement loupé pour nous. Pas du tout ! A force de travail, d’images mentales et de répétitions, on affine ses sensations.

Les métaphores ont cet intérêt certain : elles permettent de retranscrire le bon geste pour ressentir la bonne attitude et/ou la bonne position. Elles nous aident à progresser à cheval de façon simple et rapide. 

J’ai trouvé ça chouette de vous partager mes préférées et j’espère qu’elles pourront vous être utiles autant qu’elles l’ont été pour moi. N’hésitez pas à me partager les vôtres juste par .

1. Imagine un fil qui relie le centre de ta bombe au ciel

C’est une métaphore courante, que l’on entend dans les clubs dès nos premières années d’équitation. Mais elle nous est toujours utile bien des années plus tard !

En effet, elle aide considérablement à la tenue du dos du cavalier, un savant mélange de tonicité et de souplesse qui s’acquière au fil des années de pratique. 

Pour se tenir encore un peu plus droit, on peut imaginer que notre tee-shirt ne doive former absolument aucun pli au niveau du ventre ce qui nous invite à considérablement nous étirer vers le haut. Allez, courage… 😉

Attention à ne pas cambrer le bas du dos en vous redressant.

2. Tes rênes sont comme un gouvernail

Cette image permet de faire comprendre au cavalier que les mains travaillent ensemble, sans exagérer leur écartement. Penser à cela permet d’obtenir un contact d’une meilleure qualité et une main plus juste.

Lorsque je tourne à gauche par exemple, j’emmène les épaules de mon cheval avec mes deux mais vers la gauche. Attention, chacune reste de son côté de l’encolure !

Grâce à cette image, on peut palier au défaut qui consiste à tirer sur la rêne intérieure et à ne pas emmener l’épaule extérieure.

3. Poil, Peau, Muscle, Os

Il s’agit ici de l’image des 4 phases d’intensité. Quand je demande à mon cheval, en le touchant (travail à pied puis au travail monté), je demande d’abord doucement, avec une pression seulement pour effleurer le poil. Je lui donne alors la chance de répondre à une faible pression.

Puis j’augmente la pression s’il ne répond pas : en touchant la peau, puis un peu plus fort comme pour toucher le muscle en dessous et enfin l’os.

Ceci est une métaphore, je le rappelle 😉 Il ne s’agit en aucun cas d’être violent et d’appuyer comme un dégénéré.

N’oubliez surtout pas de relâcher la pression dès que le cheval vous donne la bonne réponse. Passer par chacun de ces stades vous permet d’affiner votre équitation. Au fur et à mesure votre cheval répondra à de très faibles sollicitations et à vous la légèreté !

4. Trotte enlevé en envoyant ton nombril entre les deux oreilles du cheval

Hum, pas simple ! Mais c’est une image extrêmement efficace pour aider le cavalier à engager son bassin et à rester au-dessus de ses pieds au trot enlevé. Cette image vous permet d’orienter votre geste dans la bonne direction. 

Attention tout de fois à ne pas se lever exagérément de la selle et à garder ses mains posées ! Pour cela, pensez à décontracter vos épaules et vos coudes 😉

5. Danse avec ta hanche intérieure au galop

Cette image m’a personnellement énormément aidée sur le travail des jeunes chevaux. Même après des années d’équitation, où galoper assis nous semble être une formalité, on se rend-compte qu’avec une hanche intérieure légèrement plus avancée (au rythme du galop) on améliore largement l’équilibre de son cheval.

On fait réellement corps avec son cheval et son galop est alors tout de suite beaucoup plus simple à conserver (surtout pour un jeune cheval).

6. Imagine que tu es debout quand tu es à cheval

Pour améliorer votre position en dressage, cette métaphore est très parlante. Elle permet de descendre sa jambe naturellement, de se grandir et d’aligner sa tête, ses hanches et ses talons.

J’y ai beaucoup eu recours pour ouvrir mes hanches en dressage ainsi que pour garder mes deux jambes bien en place. Le bassin se place plus naturellement en pensant à cela.

7. A l’abord de tes obstacles, imagine une balle en équilibre sur le haut de ta bombe, ne la fais pas tomber !

Cette image a deux intérêts :

  • Dé-focaliser le cavalier du saut en lui même en concentrant son esprit sur tout autre chose
  • Améliorer la préparation du saut (orientation du regard de loin, maintient du haut du corps), ainsi que la position au-dessus de l’obstacle et à la réception (cavalier qui dégage le menton, regarde loin devant lui et reprend sa place rapidement à la réception).

Travailler avec cette image mentale peut être aussi très intéressant sur les lignes de mécanisation où les sauts sont rapprochés.

8. Pour obtenir le meilleur contact possible, imagine que tu tiens la main d’un enfant

On comprend vite l’idée de cette image. C’est un mélange entre la douceur et la légèreté pour ne pas faire mal à l’enfant mais également une tenue régulière pour éviter qu’il ne lâche la main.

Evoquer cette métaphore aide tout de suite n’importe quel cavalier à comprendre avec quelle douceur il est conseillé de manier ses rênes pour respecter la bouche de son cheval. On saisit également rapidement pourquoi le contact doit être constant et ne jamais se relâcher.

On peut ajouter à cette notion le fait de toujours entretenir son contact par le biais du jeu des doigts pour garder le cheval connecté à nous.

Parfois, on reste accroché sur les rênes tout simplement parce qu’on a peur. Si c’est aussi ton cas, je t’invite à lire l’article Pourquoi j’ai peur à cheval ? Les facteurs.

9. Imagine un ballon d’énergie entre ton cheval et toi

Lorsque l’on travail son cheval à pied, maîtriser son énergie corporelle est essentiel. Se représenter un ballon d’air imaginaire entre soi et son cheval lorsqu’on souhaite le faire bouger dans une direction influence déjà cette énergie. Pour le faire reculer par exemple !

Ici, on peut aussi garder à l’esprit la montée en phase pour obtenir des résultats sur des demandes très fines. On pensera à relâcher cette pression dès que le cheval aura eu l’envie de bien faire (juste au moment où il reporte son poids vers l’arrière pour entamer son mouvement de reculer). Vous l’encouragez dans la bonne direction.

J’utilise également beaucoup cette image lors de mes déplacements latéraux une fois à cheval pour envoyer mon cheval d’un côté ou de l’autre de mon ballon d’air.

10. Colle tes deux omoplates

Même si cela semble un peu tortionnaire, c’est tellement utile ! La position du cavalier est plus juste s’il imagine mentalement coller ses deux omoplates ensemble. Il redresse son dos et ouvre ses épaules, permettant alors à ses bras de fonctionner souplement, sans raideurs ou à-coups.

Au galop, le temps de projection éjecte le cavalier vers l’avant, ce dernier risque de sortir de sa selle. Pour palier à cela, collez vos deux omoplates et le problème est atténué 😉

11. La métaphore bonus : Imagine un billet de 500 coincé entre tes fesses et la selle…

Quoi de mieux pour aider les cavaliers à s’asseoir ? Au galop essentiellement, cette technique aide le cavalier à coller au maximum à sa selle en évitant de se laisser projeter vers l’avant lors du temps de projection (à mixer avec les omoplates). Attention tout de même à ne pas serrer les genoux et à descendre dans sa selle de façon souple.

Dans la même veine, on retrouve également l’image des punaises sur la selle lorsqu’il faut rester en équilibre de longues minutes pendant les séances de mise en selle (Aïe…)

En bref,

Les métaphores et les images mentales peuvent aider énormément de cavaliers à comprendre certains concepts et à progresser à cheval. En fonction des cavaliers, certaines seront plus efficaces que d’autres. Je vous conseille donc de les essayer puis de choisir celles que vous préférez. Il s’agit ensuite d’y penser à chaque fois que vous monterez à cheval.

Et vous, quelles sont les métaphores qui vous ont le plus aidé à progresser à cheval ?

Je serai ravie d’en découvrir de nouvelles !

N’hésitez pas à les partager dans les commentaires 🙂

Pour en savoir plus sur mon parcours ainsi que sur mon activité de consultante je vous donner RDV juste ici.