Les conséquences de la peur à cheval

Les conséquences de la peur à cheval – Comment votre peur vous impacte en tant que cavalier ?

Dans un précédent article, nous avions vu quels pouvaient être les facteurs provocateurs de la peur à cheval Pourquoi j’ai peur à cheval – Les facteurs. Si vous n’avez pas lu ce précédent article, je vous invite à le lire avant celui-ci.

Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur les conséquences de la peur à cheval chez les cavaliers et les formes que la peur prend d’un individu à l’autre.

Cela permet de la reconnaître, de l’analyser, de l’accepter pour enfin commencer un processus pour tenter de la vaincre et de trouver des outils utiles. Nous retrouverons cette dernière étape dans un article très prochainement.

Comme pour les facteurs, la peur a des conséquences très différentes d’un individu à l’autre. Il est important de déceler ce qu’elle provoque chez nous pour la traiter au mieux. En voici donc quelques manifestations.

La peur qui vous tétanise physiquement

Tétanie, paralysie, manque d’énergie

La peur qui semble paralyser le cavalier est une forme très courante de l’angoisse à cheval. En effet, le cavalier est tétanisé, c’est-à-dire presque bloqué dans tous ses moyens physiques. Alors, chaque geste qui habituellement est proche du réflexe à cheval est entravé par le stress et devient très difficile à effectuer.

Il n’est pas rare d’entendre des cavaliers évoquer le fait de ne pas réussir à utiliser leurs jambes, à redresser leur dos. Lorsque la peur est trop présente, elle peut empêcher votre cerveau d’envoyer les bons messages à votre corps. Vous savez que vous devez utiliser vos jambes, mais vous n’y arrivez pas. Vous n’avez que peu de force et vous êtes beaucoup moins efficace que lorsque vous montez habituellement. Ce sentiment est très frustrant pour le cavalier car il se sent incapable d’agir correctement et cela continue de renforcer son sentiment de peur initial. On entre alors dans une spirale infernale.

De l’extérieur, pour votre coach vous paraissez ailleurs, mou, inefficace. C’est aussi pour ne pas créer de mauvais jugement ou des incompréhensions qu’il est important d’en parler à votre enseignant.

Il pourra alors vous aider à trouver des solutions pour arrêter cette spirale et essayer de vous faire surmonter cette angoisse en concentrant votre esprit sur autre chose.  Les remèdes contre la peur sont aussi différents que les conséquences qu’elle procure d’un cavalier à l’autre.

Nous aborderons toute la partie conseils dans le dernier article sur ce thème de la peur à cheval.

La peur qui vous handicape mentalement

Manque de concentration, perte de repères

Votre anxiété peut également avoir un rôle pénalisant concernant votre concentration mentale. Vous paniquez, vous confondez toutes les informations, vous avez l’impression d’avoir la tête vide. Le stress vous ronge et gagne du terrain.

L’exemple typique du cavalier qui a révisé 1000 fois sa reprise de dressage et pourrait la faire les yeux fermés à la maison, qui une fois arrivé en concours, se trompe au bout de la troisième figure. Il en est de même pour les parcours à mémoriser en CSO ou en Cross.

Vous arrivez en piste et c’est limite si vous vous rappelez de votre prénom… Le stress peut paralyser vos capacités de réflexion à un niveau plus ou moins élevé. Quoi qu’il en soit, il vaut mieux prendre le problème au sérieux et mettre en place tout ce que vous pouvez pour garder vos capacités mentales les plus intactes possible.

Malheureusement, ce type de manifestation de la peur peut parfaitement être lié au premier pour les cavaliers très anxieux. Cela devient presque invivable et rend votre passion dévastatrice. Prendre le temps de se poser les bonnes questions et d’accepter son anxiété est une étape indispensable vers la maitrise de ses émotions.

La peur qui vous crispe

Raideur et crispation

Ce type de matérialisation de la peur est très souvent lié à la peur qui vous tétanise. En effet, vous êtes inefficace à cheval et en plus de cela, vous perdez tout votre liant et votre décontraction. Très souvent, les cavaliers pris de peur se crispent, serrent les genoux, bloquent leur assiette et rigidifient leurs bras.

Ce réflexe est humain et compréhensible mais il n’en est pas moins contre indiqué ! Moi la première, j’ai parfois tendance à réagir de la sorte et pourtant c’est le meilleur moyen de se retrouver par terre. Vous compressez votre cheval, vous ne le laissez plus fonctionner correctement et vous lui communiquez votre anxiété. Il a alors tendance lui aussi à se contracter et à avoir peur du moindre facteur extérieur.

De plus, la contraction du bassin et le fait de serrer ses genoux est une position très précaire à cheval et vous augmentez le risque de chute… Préférez un appui souple sur vos pieds 😉 (Plus facile à dire qu’à faire, je sais).

Il existe des moyens très contradictoires pour vous aider à vaincre ce genre de répercutions.  Nous les aborderons dans le prochain article #Vaincre sa peur à cheval – Les solutions.

La peur qui vous rend brusque, agressif

Agressivité, manque de patience

Bizarrement, la peur peut vous rendre agressif, brusque ou encore vous mettre en colère. Parfois, lorsqu’un cavalier est surpris par un événement soudain, il peut s’énerver et perdre son self control en une fraction de seconde.

Qui n’a pas déjà vu un cavalier corriger sévèrement un cheval qui faisait un écart ? Il y a deux types de cavaliers :

  • Ceux qui pensent qu’en les corrigeant fortement ils ne recommenceront plus (je ne suis pas de cet avis !)
  • Ceux qui réagissent de façon instantanée, sans réfléchir, comme un réflexe de défense puis qui s’en veulent après. Ceux-là agissent très souvent sous la pression de la peur.

Nous verrons plus tard comment faire en sorte de minimiser un maximum ce genre de réactions non souhaitées.

De l’extérieur, pour les autres cavaliers et pour le coach, cette réaction peut sembler violente et non appropriée. Bien entendu, ce n’est pas une solution et la violence envers un cheval n’est absolument pas pardonnable. Ici, le coach risque de réagir également de manière vive en remettant le cavalier en place. Cela va renforcer son énervement, son appréhension, etc.

On comprend parfaitement dans cet exemple que si le cavalier avait parlé de son appréhension à son coach, ce genre de réaction aurait pu être évitée. Le coach l’aurait certainement accompagné d’avantage lors de sa séance pour l’aider à se décontracter.

Les cavaliers de cette catégorie sont souvent ceux qui osent le moins parler de leur peur et même à l’accepter envers eux-mêmes… La résolution du problème doit d’abord passer par l’acceptation.

La peur qui vous fait renoncer

Abandon, report au lendemain

Lorsque la peur est malheureusement trop importante, elle peut vous faire renoncer à vos objectifs (concours, balades, sauts d’obstacles) voire même à votre passion en arrêtant complètement de la pratiquer.

Cette matérialisation est la plus extrême. Vous êtes tellement tétanisés que vous ne trouvez pas les ressources en vous pour passer outre votre angoisse et préférez renoncer  à l’exercice. Cette forme de peur à cheval est la plus avancée et ne peut souvent être résolue que par un retour à l’étape précédente (sauter plus bas, faire une balade plus courte, etc) et un gros travail sur le mental. De même, être accompagné par une personne extérieure est très recommandé pour vous aider à reprendre confiance en vous et vous faire prendre confiance de ce que vous êtes capable de faire ou non à ce stade.

Vaincre sa peur

L’important ici réside dans le fait d’accepter sa peur dans un premier temps, de l’analyser pour mieux la comprendre et de trouver des solutions pérennes pour la vaincre.

Etape 1 : Les facteurs – Qu’est-ce qui me fait peur au final ? Est-ce que je le sais vraiment ?

#Article : J’ai peur à cheval – Les facteurs

Etape 2 : Les conséquences – Comment elle se matérialise sur mon corps, mon esprit. Est-ce qu’elle est si négative pour moi cette pression finalement ? Qu’est-ce qu’elle modifie dans mon attitude ? De quoi ai-je envie de me débarrasser ?

#Article : Les conséquences de la peur à cheval

Etape 3 : Les moyens – Maintenant que je sais pourquoi j’ai peur et comment cela se matérialise chez moi, je peux chercher à vaincre cette peur grâce à des méthodes adaptées à mon type d’anxiété.

#Article : Vaincre sa peur et aller de l’avant

La dernière étape sera à retrouver dans un article très prochainement disponible, promis !

Dîtes-moi dans quelle catégorie de cavaliers vous vous retrouvez le plus !