10 façons de renforcer sa complicité avec son cheval

10 façons de renforcer sa complicité avec son cheval

Qui n’a jamais rêvé d’avoir une relation fusionnelle avec ses chevaux ? De les comprendre à chaque instant, de ne faire qu’un ? La complicité que l’on peut créer avec eux se construit sur des années mais avec les bons codes, certains cavaliers nouent des liens très forts relativement rapidement. Tandis que d’autres n’arrivent jamais à cette symbiose tant convoitée.

Pour avoir accès à cette complicité, il y a pleins de moyens qui dépendent à la fois des chevaux et des cavaliers. Mais on peut globalement s’inspirer de certains conseils qui s’appliquent à beaucoup de cas. Se poser la question du renforcement de cette relation est déjà un pas vers la construction d’une harmonie avec vos chevaux. En effet, il y a encore beaucoup trop de cavaliers qui se soucient peu de cet aspect, tant que sportivement ça roule. Mais même pour le sport, un cheval qui vous fait confiance et qui se livre, procure un sentiment inexplicable.

Je vous ai concocté 10 conseils pour renforcer la complicité avec vos chevaux basés sur ma propre expérience avec mes deux chevaux dont j’ai toujours été très proche (et je le suis toujours) malgré leurs différences de caractère et de personnalité.

Conseil 1

Passer du temps avec vos chevaux

Cela semble tout bête, mais plus vous passerez du temps avec vos chevaux, plus ils seront habitués à votre présence. Ca renforcera votre relation et l’aidera à vous identifier comme un référent. En fait, cette identification rassure les chevaux et leur permet de vous accorder leur confiance.

Comme pour les séances de travail (Comment éduquer son cheval), il est préférable de venir le voir régulièrement peu de temps plutôt qu’une journée entière rarement (dans la mesure du possible bien entendu).

Conseil 2 

Le pansage encore et toujours

Comme nous l’avions vu dans l’article 15 conseils pour favoriser le bien-être du cheval au travail, le pansage est indispensable à la relation cheval cavalier. C’est un moment privilégié qui vous permet d’observer votre cheval dans une situation quotidienne. Quand vous le connaîtrez suffisamment, vous vous rendrez compte très rapidement quand quelque chose ne vas pas (baisse de forme, température, début de bouchon, etc).

C’est également le moment où vous pourrez checker physiquement ses membres et vous apercevoir de ce qui va ou non. Au fur et à mesure, vous connaîtrez votre cheval par cœur.
En plus, pour beaucoup de chevaux c’est un moment très agréable.

Conseil 3 

Observez-le le plus souvent possible

Rester au box avec lui quelques minutes, l’observer dans son paddock, dans son comportement avec les autres chevaux, etc. Toutes ces situations vous font à la fois passer du temps avec votre cheval et vous apprennent aussi beaucoup sur lui. Son caractère, ses peurs, son tempérament, etc.

C’est très enrichissant pour le cavalier et ça lui permet de comprendre beaucoup de chose s’il prend le temps nécessaire.

Conseil 4 

Etablissez vos petits trucs à vous

Apprendre des petits tours à vos chevaux ou répéter certains rituels quotidiennement permet de renforcer votre relation et votre complicité. Vous vous apercevrez que votre cheval anticipera parfois vos demandes ou réagira à des signes extrêmement subtiles.

Par exemple, avec mon cheval le plus âgé, j’ai pris l’habitude de m’accroupir lorsque je souhaite qu’il vienne vers moi. C’est notre petit truc à nous, il sort de son troupeau et vient vers moi d’un pas nonchalant qui me fait toujours craquer. Je le récompense avec un petit bonbon et ça lui donne toujours envie de revenir.

Avec le plus jeune, c’est au moment de lui retirer le filet. Il sait que je vais lui gratter la tête, donc il me la tend directement. C’est notre petit rituel quotidien.

A vous de trouver votre petit truc selon ce qu’aime votre cheval. Comme dans mon exemple, certains sont plus attirés par les bonbons, d’autres par les caresses. Basez-vous sur les informations qu’ils vous donnent au quotidien pour trouver votre rituel.

Conseil 5

Le travail en liberté

Quoi de mieux qu’un cheval en liberté pour évaluer la complicité que vous avez avec lui. Il est totalement libre de vous ignorer. Il choisira de se connecter à vous car quelque chose lui en donne l’envie. Votre attitude, votre énergie, le confort de votre présence, la confiance que vous dégagez.

S’il vous ignore lors des premières séances, ne baissez pas les bras. Rome ne s’est pas faite en un jour !

Conseil 6 

L’emmener brouter

Même pour les chevaux qui ont la chance d’aller au paddock ou de vivre au pré, emmener son cheval brouter reste un moment privilégier. Il profite de quelque chose d’agréable pour lui, le tout en votre présence. Cela vous associe à la notion de confort.
Et puis franchement, est-ce que ce n’est pas super agréable aussi pour nous ?

Conseil 7 

Partir en balade

C’est bien connu, les balades sont très recommandées pour le bien-être des chevaux. Je vous conseille donc de partir régulièrement en balade avec d’autres chevaux (pour l’habituer et pour son moral) mais également seul. D’une part car cela vous permet d’habituer votre cheval à être autonome mais surtout parce que cela renforce votre complicité. Il est dans un environnement étranger, dans lequel vous êtes sont référent connu. Il aura tendance à se connecter à vous plus facilement et à attendre vos directives ainsi que vos réactions.

En plus de cela, c’est très ressourçant pour le cavalier aussi. Je vous conseille de faire cela lorsque vous n’avez pas la tête au travail et une folle envie de vous reconnecter à votre cheval.

Conseil 8 

Découvrir ses pêchers mignons

La plupart des chevaux ont des zones de leurs corps qu’ils adorent que l’on gratte. Pour certains c’est le garrot, d’autres l’encolure ou encore le poitrail. Vous pouvez essayer de trouver ces zones et de venir les gratter à la main ou à l’aide d’une grosse étrille en fer le plus souvent possible (au pansage, lors de séances de travail à pied pour le féliciter, dans son box, etc). C’est très agréable pour lui, et souvent il vous le fait comprendre !

Plus que le grattage, certains chevaux sont aussi sensibles aux massages doux sur le sommet du crâne ou autour des naseaux. Testez 😉

Conseil 9 

Faire des balades à pied

Beaucoup d’écuries disposent de petits chemins de balades accessibles directement. Profitez-en pour emmener votre cheval se dégourdir les pattes en restant à pied à ses côtés. Cela permet de passer un moment privilégier, tout en continuant à lui inculquer les règles de l’éducation (ne pas vous doubler, ni vous bousculer, rester concentré sur vos demandes, etc). On obtiendra également de la variété dans les sorties de votre cheval ainsi que dans les moments que vous passez avec lui. C’est excellent pour son moral !

Conseil 10 

Ecoutez-le et remettez-vous en question

Malheureusement, l’égo peut être un obstacle à une relation harmonieuse entre un cheval et son cavalier. Les chevaux ne sont pas doté de la capacité de nuire directement. Ils s’extraient de situations inconfortables, d’énergies négatives, de contraintes. En faisant cela ils essayent de nous faire passer des messages.

Un mouvement qui passe toujours habituellement et que votre cheval refuse de faire est peut-être un signe de souci physique. Une peur panique développée récemment peut également venir de facteurs concrets dont vous n’avez pas connaissance. Développer son empathie est indispensable pour créer une relation de confiance et une complicité certaine et pérenne.

Prenez donc le temps de les comprendre et de les rassurer, sans jugement hâtifs, très néfaste à une relation complice.

Hélène Roche a récemment écrit un ouvrage sur ce thème : Les chevaux nous parle si on les écoute

En bref,

Temps, variété, empathie

Pour conclure, plus vous passerez de temps auprès de votre cheval en variant les activités plus vous réussirez à nouer une réelle complicité avec lui. De même, si vous êtes toujours dans un état d’esprit bienveillant et curieux, prêt à entendre ce qu’il a à vous dire, alors vous êtes sur la bonne voie !
Mais garder à l’esprit qu’une relation complice ne se construit pas du jour au lendemain. Comme chez les humains, il y a parfois des hauts et des bas. Alors on ne perd pas espoir et on essaye d’être aussi patient que possible !

A très vite,